De la «slime» pour souper?

Alexis, Justine et Samuel avec leur réalisation!
Voici ma chronique telle que publiée dans Le Nouvelliste

CHRONIQUE / Quatre jours sans préparer de lunchs et sans laver de «Thermos»! Je ne sais pas pour vous, mais moi, cette partie de ma vie pré-isolement ne me manque pas trop.
Quand je prends le temps de savourer ce répit familial, je suis toutefois irrémédiablement sortie de ma rêverie par l’un de mes marmots qui crie famine!
«Mais on vient tout juste de finir de manger!» Mon regard exaspéré ne suffit généralement pas à les faire changer d’idée… Donc on popote, encore et encore, mais ça n’empêche pas la réserve de barres tendres de fondre comme neige au soleil. On a même pensé les mettre sous cadenas!
Le directeur de la santé publique, Dr Horacio Arruda, disait dans son allocution quotidienne que cette période d’isolement devait servir à faire ce qu’on aime et qu’on n’a généralement pas le temps de faire. Lui-même espérait faire des tartelettes portugaises ce week-end, si on lui laissait un peu de temps…

Suivant les conseils de cette figure de proue de la crise qu’on connaît, on a mis la main à la pâte pour cuisiner du bon pain maison. 
J’adore cuisiner. Il y a presque 15 ans que j’ai appris à faire du pain avec un meunier qui m’avait enseigné une technique ancestrale qui dure six heures! Une méthode exigeante, bien que méditative, mais peu compatible avec notre rythme de vie effréné. 
Depuis, j’ai trouvé des raccourcis qui me permettent d’arriver à un résultat fort satisfaisant pour remplir des petites bedaines plus rapidement! Une heure suffit…
Après nos leçons matinales quotidiennes, on s’est donc lancé dans un atelier de boulangerie. Bien que j’aie utilisé la machine à pain pour mélanger les ingrédients, j’ai réservé à mes enfants le bonheur de pétrir la pâte tiède.
C’est sans aucune surprise la partie qu’ils ont préférée. «C’est comme de la slime! (pâte visqueuse que les petites mains adorent manipuler). Je pourrais faire ça toute la journée!», a lancé mon grand Alexis avec un éclat dans les yeux. 
Pour la grande Justine qui sait déjà préparer de l’excellente pâte à pizza, la sensation n’était pas nouvelle mais ce moment lui aura permis de réaliser qu’en ajoutant de la farine sur son plan de travail, la pâte devient moins collante et plus agréable à travailler. Il y aura assurément de la pizza maison au menu dans les prochains jours!
Samuel était tellement investi dans cette activité que sa grande sœur a avancé l’hypothèse qu’il puisse devenir boulanger. Entre vous et moi, il faudrait d’abord qu’il n’engloutisse pas toute sa production!
Participer à la préparation des repas est une passionnante façon d’occuper les rejetons à la recherche d’occupation. Si c’est l’inspiration qui vous fait défaut, je vous suggère d’aller jeter un coup d’œil sur la page Facebook de Josiane Tanguay, nutritionniste. La Trifluvienne propose une panoplie de recettes santé qu’elle prépare généralement avec ses deux petits sous-chefs. 
Des collations nutritives et des desserts à manger sans culpabilité, vous y trouverez des plats faciles à réaliser et composés d’ingrédients faciles à trouver.
Je vous suggère aussi l’excellent livre de Ricardo, Mon premier livre de recettes. Si vous avez des passionnés de la cuisine sous votre toit ou simplement des gloutons insatiables, ça pourrait vous permettre de sauter un tour quand vient le temps des repas. J’avoue que plusieurs recettes sont devenues des classiques instantanés chez nous! J’en ajoute un dernier: C’est moi le chef, publié aux Éditions du CHU Sainte-Justine. 
Je vous parie que vous consulterez ces ouvrages autant que vos apprentis.

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